Aujourd’hui, Heinrich Wölfflin est un sujet qui a retenu l’attention d’un large spectre de la société. Que ce soit en raison de son impact sur l'industrie, de sa pertinence dans la culture populaire ou de son influence dans le domaine scientifique, Heinrich Wölfflin a réussi à franchir les barrières de genre, d'âge et de nationalité. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de Heinrich Wölfflin et son importance dans le monde contemporain. De son origine à ses projections futures, nous approfondirons une analyse approfondie qui nous permettra de mieux comprendre la pertinence de Heinrich Wölfflin dans notre société actuelle.
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Wolfgottesacker (d) |
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Jacob Burckhardt, Carola Giedion-Welcker (en), Wilhelm Dilthey |
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Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Docteur honoris causa de l'université Humboldt de Berlin Docteur honoris causa de l'université de Zurich |
Heinrich Wölfflin, né le à Winterthour et mort à Zurich le , fils du philologue classique Eduard Wölfflin, est un historien de l'art, écrivain et professeur suisse.
Heinrich Wölfflin suit des études de philosophie à l'Université de Bâle, formation qu'il poursuit ensuite à l'Université Humboldt de Berlin sous le professorat de Wilhelm Dilthey, mais la thèse qu'il soutient pour les conclure, intitulée Prolegomena zu einer Psychologie der Architektur (Prolégomènes à une Psychologie de l'Architecture) achève de le diriger vers l'histoire de l'art. En 1893, Heinrich Wölfflin succède à son maître, Jacob Burckhardt, comme professeur d'histoire de l'art à l'Université de Bâle. Il est ensuite nommé professeur aux universités de Berlin en 1901, de Munich en 1912 et de Zurich en 1924. Parmi ses élèves figurent August Grisebach, Ernst Gombrich, Sigfried Giedion, Kurt Gerstenberg, Carl Einstein, Hermann Beenken, Naum Gabo, Fritz Wichert et Hans Rose. Il repose à Bâle au cimetière du Wolfgottesacker.
Heinrich Wölfflin a contribué, entre autres, à l'histoire de l'évolution du classicisme, qu'il désigne alors seulement comme le style Renaissance, au baroque, à l'élaboration de principes formels diachroniques permettant la classification des styles, ainsi qu'au rapport psychologique entre une œuvre architecturale et un spectateur. Ses définitions font référence, au point que l'on en vienne à parler, comme le critique d'art espagnol Eugenio d'Ors, de « baroque wölfflinien » pour désigner l'approche historiographique du baroque faisant autorité depuis Wölfflin. Son œuvre majeure, Principes fondamentaux de l'histoire de l'art (1915), influence largement l'étude de l'histoire des styles.
L'apport principal de Heinrich Wölfflin consiste dans sa méthode d'analyse des peintures, des sculptures et des ouvrages architecturaux : la relation entre les éléments formels d'une œuvre, comme le coloris, le nombre et la disposition des figures, la délimitation des silhouettes ou les proportions d'un bâtiment, sont la première étape de l'explication de l'œuvre et constituent ce que Wölfflin nomme le style individuel. Ces styles individuels, comparés les uns aux autres, laissent apparaître soit des différences, soit des caractéristiques communes qui, ordonnées en plus grands groupes, permettent enfin la détermination d'un style d'école, d'un style de pays et d'un style de peuple.
C'est principalement en s'appuyant sur une telle comparaison d'œuvres de la Renaissance et d'œuvres baroques que Wölfflin développe, dans son principal ouvrage, Kunstgeschichtliche Grundbegriffe (Principes fondamentaux de l'histoire de l'art, 1915), des principes formels, à la fois opposés et complémentaires, grâce auxquels il est possible de déterminer les éléments formels de ces styles. Ces principes sont au nombre de cinq :
La description des styles individuels ainsi que l'analyse par les principes fondamentaux permet d'expliquer les œuvres d'art en propre, mais ni l'une ni l'autre ne suffit à rendre compte de l'histoire de l'art en général et de l'évolution des styles. Heinrich Wölfflin, pour répondre à cette question de l'évolution des styles, et inspiré par Jacob Burckhardt, son maître à l'Université de Bâle, apporte à sa méthode des éléments d'histoire culturelle, et en particulier d'une histoire de la vision :
Pourquoi la Renaissance a-t-elle pris fin ? Pourquoi est-ce précisément le style baroque qui lui succède ? La réponse à cette question peut faire état de la loi de l’émoussement ; on la rencontre en effet fréquemment. Les formes de la Renaissance ont perdu leur attrait ; ce qui a été vu trop souvent n’agit plus ; le sentiment de la forme, qui s’est affaibli, demande un renforcement de l’impression donnée. L’architecture satisfait à ce désir de renforcement et devient baroque.
Cette première théorie, permettant l'explication des styles, et qu'il tient des thèses développées en 1887 par Adolf Göller dans Zur Aesthetik der Architektur (Esthétique de l’Architecture), n'est toutefois qu'une première hypothèse, que Wölfflin complète par une seconde théorie, la théorie de l'empathie (Einfühlung), celle-ci inspirée de Johannes Volkelt, selon lequel l'expérience esthétique dépend d'une analogie, faite par le spectateur, entre les parties d'une œuvre, particulièrement un ouvrage architectural, et les parties de son propre corps, c'est-à-dire ses propres membres.